El bosque petrificado

La nave central de la Sagrada Família ha ganado carta de naturaleza como nuevo icono barcelonés
Llàtzer Moix
La nueva postal de Barcelona es un bosque petrificado. No nos referimos a un enorme depósito de fósiles vegetales, como el del territorio apache de Arizona, escenario de tantos westerns; ni a la película de Archie Mayo con Howard, Davis y Bogart. Nos referimos a una construcción que sigue avanzando entrado el siglo XXI, al impresionante bosque de columnas arbóreas que sostiene la bóveda de la nave central de la Sagrada Família. Hasta ahora, uno pensaba en la Sagrada Família proyectada por Gaudí y visualizaba la silueta de sus esbeltas torres campanario, rematadas por pináculos cerámicos de colorido frutal, que un día empequeñecerán al lado de la torre de Jesucristo, el previsto cimborrio de más de 170 metros. Pero tras la retransmisión televisiva de ayer, que llegó a decenas de millones de personas en todo el mundo, la Sagrada Família se recordará también por la imagen de su bosque de piedra; por las docenas de columnas de basalto, granito, arenisca o pórfido que con diámetros de hasta más de dos metros se alzan para formar sus nudos, a unos 15 metros del suelo; por las ramas que parten de esos nudos en dirección hacia la bóveda, revestida de mosaicos rosa y oro, 30 metros más arriba, trasunto de las copas que techan todo bosque.

Esta estructura de inequívocos acentos naturales rivaliza ya con la sala hipóstila del Park Güell como gran columnata gaudiniana. Carece de la fuerza primigenia de las columnas por desbastar de la cripta de la colonia Güell, pero las supera en inventiva y sofisticación geométrica. Sin duda, es el elemento más icónico y espectacular de la nave central de la Sagrada Família. Entre sus muros, como en todas las catedrales cuya construcción se demora durante siglos, conviven lenguajes de diversa procedencia y brillo: desde acentos jujolianos en los retorcidos pasamanos de las tribunas bajas, o en las airosas escaleras helicoidales que flanquean la fachada de la Gloria en su cara interior, hasta cerramientos de inspiración gótica en los que, a la postre, resuenan ecos de las construcciones Exin Castillos; desde el festín polícromo propiciado por los vitrales que bañan el interior con una luz submarina, de atmósfera similar a la lograda con los frescos del patio de luces de la Pedrera, hasta la palidez ósea de no pocos elementos constructivos y los excesivamente aristados perfiles de determinadas esculturas.

Detalles aparte, esta nave compleja como la naturaleza misma, tan alejada de la desnudez sobria y esencial de Santa Maria del Mar, ha ganado carta de naturaleza como nuevo icono barcelonés. Los dos millones largos de turistas que la visitan anualmente eran ya conscientes de ello. Ahora lo saben también las decenas de millones de espectadores de todo el planeta que ayer descubrieron, vía televisión, este bosque petrificado.

Comentarios

  1. Cuando he leído por primera vez esto texto, inmediatamente he pensado a una obra que leí cuando estaba a la escuela secundaria, o sea “Le Génie du christianisme” de François René de Chateaubriand:
    « L'ordre gothique, au milieu de ses proportions barbares, a toutefois une beauté qui lui est particulière.
    Les forêts ont été les premiers temples de la divinité, et les hommes ont pris dans les forêts la première idée de l'architecture. Cet art a donc dû varier selon les climats. Les Grecs ont tourné l'élégante colonne corinthienne, avec son chapiteau de feuilles sur le modèle du palmier. Les énormes piliers du vieux style égyptien représentent le vaste sycomore, le figuier oriental, le bananier, et la plupart des arbres gigantesques de l'Afrique et de l'Asie.
    Les forêts des Gaules ont passé à leur tour dans les temples de nos pères, et ces fameux bois de chênes ont ainsi maintenu leur origine sacrée. Ces voûtes ciselées en feuillages, ces jambages qui appuient les murs, et finissent brusquement comme des troncs brisés, la fraîcheur des voûtes, les ténèbres du sanctuaire, les ailes obscures, les chapelles comme des grottes, les passages secrets, les portes abaissées, tout retrace les labyrinthes des bois dans l'église gothique ; tout en fait sentir la religieuse horreur, les mystères et la divinité.
    La tour ou les deux tours hautaines, plantées à l'entrée de l'édifice, surmontent les ormes et les ifs du cimetière, et font l'effet le plus pittoresque sur l'azur du ciel. Tantôt le jour naissant illumine leurs têtes jumelles ; tantôt elles paraissent couronnées d'un chapiteau de nuages, ou grossies dans une atmosphère vaporeuse. Les oiseaux eux-mêmes semblent s'y méprendre, et les adopter pour les arbres de leurs forêts : de petites corneilles noires voltigent autour de leurs faîtes, et se perchent sur leurs galeries. Mais tout à coup des rumeurs confuses s'échappent de la cime de ces tours, et en chassent les oiseaux effrayés.
    L'architecte chrétien, non content de bâtir des forêts, a voulu, pour ainsi dire, en conserver les murmures, et au moyen de l'orgue et du bronze suspendu, il a attaché au temple gothique, jusqu'au bruit des vents et des tonnerres, qui roule dans la profondeur des bois. Les siècles évoqués par ces bruits religieux font sortir leurs antiques voix du sein des pierres, et soupirent dans tous les coins de la vaste basilique. Le sanctuaire mugit comme l'antre de l'ancienne Sibylle ; et tandis que d'énormes airains se balancent avec fracas sur votre tête, les souterrains voûtés de la mort se taisent profondément sous vos pieds. »
    (op. Cit., III parte, libro I, capitulo 8)

    Aquí el autor explica en la arquitectura gótica ha tratado de recrear el ambiente de los bosques que fueron los primeros templos de los dioses, no el arquitecto gótico sólo se recrea el medio ambiente, sino que también trató de reproducir los sonidos y los sentimientos que se crearon en estos lugares. Del mismo modo Gaudí en el diseño de la nave de su iglesia, ha tratado de recrear un espacio que recuerda la idea de bosque, en este caso, un bosque petrificado, a través de las columnas “de basalto, granito, arenisca o pórfido que con diámetros de hasta más de dos metros se alzan para formar sus nudos, a unos 15 metros del suelo; por las ramas que parten de esos nudos en dirección hacia la bóveda, revestida de mosaicos rosa y oro, 30 metros más arriba, trasunto de las copas que techan todo bosque”.
    La intersección de las ramas de este bosque de piedra conduce al creyente o al visitante a tomar conciencia de estar en un área protegida, sagrada, como si todo se filtra de las hojas de estos enormes imaginario árboles de piedra, la adición de un sentido de grandeza a una calma irreal.

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  2. Cuando he leído por primera vez esto texto, inmediatamente he pensado a una obra que leí cuando estaba a la escuela secundaria, o sea “Le Génie du christianisme” de François René de Chateaubriand:
    « L'ordre gothique, au milieu de ses proportions barbares, a toutefois une beauté qui lui est particulière.
    Les forêts ont été les premiers temples de la divinité, et les hommes ont pris dans les forêts la première idée de l'architecture. Cet art a donc dû varier selon les climats. Les Grecs ont tourné l'élégante colonne corinthienne, avec son chapiteau de feuilles sur le modèle du palmier. Les énormes piliers du vieux style égyptien représentent le vaste sycomore, le figuier oriental, le bananier, et la plupart des arbres gigantesques de l'Afrique et de l'Asie.
    Les forêts des Gaules ont passé à leur tour dans les temples de nos pères, et ces fameux bois de chênes ont ainsi maintenu leur origine sacrée. Ces voûtes ciselées en feuillages, ces jambages qui appuient les murs, et finissent brusquement comme des troncs brisés, la fraîcheur des voûtes, les ténèbres du sanctuaire, les ailes obscures, les chapelles comme des grottes, les passages secrets, les portes abaissées, tout retrace les labyrinthes des bois dans l'église gothique ; tout en fait sentir la religieuse horreur, les mystères et la divinité.
    La tour ou les deux tours hautaines, plantées à l'entrée de l'édifice, surmontent les ormes et les ifs du cimetière, et font l'effet le plus pittoresque sur l'azur du ciel. Tantôt le jour naissant illumine leurs têtes jumelles ; tantôt elles paraissent couronnées d'un chapiteau de nuages, ou grossies dans une atmosphère vaporeuse. Les oiseaux eux-mêmes semblent s'y méprendre, et les adopter pour les arbres de leurs forêts : de petites corneilles noires voltigent autour de leurs faîtes, et se perchent sur leurs galeries. Mais tout à coup des rumeurs confuses s'échappent de la cime de ces tours, et en chassent les oiseaux effrayés.
    L'architecte chrétien, non content de bâtir des forêts, a voulu, pour ainsi dire, en conserver les murmures, et au moyen de l'orgue et du bronze suspendu, il a attaché au temple gothique, jusqu'au bruit des vents et des tonnerres, qui roule dans la profondeur des bois. Les siècles évoqués par ces bruits religieux font sortir leurs antiques voix du sein des pierres, et soupirent dans tous les coins de la vaste basilique. Le sanctuaire mugit comme l'antre de l'ancienne Sibylle ; et tandis que d'énormes airains se balancent avec fracas sur votre tête, les souterrains voûtés de la mort se taisent profondément sous vos pieds. »
    (op. Cit., III parte, libro I, capitulo 8)

    Aquí el autor explica en la arquitectura gótica ha tratado de recrear el ambiente de los bosques que fueron los primeros templos de los dioses, no el arquitecto gótico sólo se recrea el medio ambiente, sino que también trató de reproducir los sonidos y los sentimientos que se crearon en estos lugares. Del mismo modo Gaudí en el diseño de la nave de su iglesia, ha tratado de recrear un espacio que recuerda la idea de bosque, en este caso, un bosque petrificado, a través de las columnas “de basalto, granito, arenisca o pórfido que con diámetros de hasta más de dos metros se alzan para formar sus nudos, a unos 15 metros del suelo; por las ramas que parten de esos nudos en dirección hacia la bóveda, revestida de mosaicos rosa y oro, 30 metros más arriba, trasunto de las copas que techan todo bosque”.
    La intersección de las ramas de este bosque de piedra conduce al creyente o al visitante a tomar conciencia de estar en un área protegida, sagrada, como si todo se filtra de las hojas de estos enormes imaginario árboles de piedra, la adición de un sentido de grandeza a una calma irreal.

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